La session intitulée “Les villes intermédiaires vers le zéro net : Accélérer l’action climatique ambitieuse dans les petites et moyennes municipalités engagées” a offert un espace de dialogue entre les villes aux États-Unis, au Canada et en Amérique latine, identifiant des solutions pertinentes pour permettre et accélérer l’action climatique locale dans les municipalités de plus petite taille en vue d’atteindre le zéro net. Cette session faisait suite au dialogue initié avec un groupe de villes intermédiaires du continent américain lors de la COP26, mettant l’accent sur leurs engagements et actions en faveur du zéro net afin d’inspirer davantage de petites et moyennes villes à entreprendre des actions climatiques ambitieuses.
Andy Deacon, co-directeur du Convention Mondiale des Maires Pour le Climat Et L’énergie, a souligné que les petites et moyennes villes éprouvent des difficultés à mener des actions liées à l’environnement en raison d’un manque de ressources : “pour atteindre les objectifs, la société civile, les entrepreneurs, les organisations environnementales et les gouvernements réunis au sein du CMMC doivent s’unir. C’est seulement ainsi que nous pourrons lutter contre les problèmes environnementaux d’aujourd’hui”, a-t-il défendu.
Certaines villes signataires du Pacte ont eu l’occasion de présenter leurs plans climatiques et d’expliquer comment elles abordent leurs problématiques environnementales. La maire de la ville de Totoras, en Argentine, Maria Guadalupe Lanatti, a passé en revue le plan climatique local (2021-2030) et a souligné, dans son message aux autres villes, la nécessité d’agir sur le climat : “Tout d’abord, je veux dire que c’est urgent, c’est aujourd’hui, c’est maintenant. Nous devons prendre la décision politique d’avancer sur les questions environnementales, nous ne pouvons pas attendre.”
Malgré sa taille modeste, Ferndale, dans le Michigan, aux États-Unis, dispose d’un plan climatique local avec des objectifs bien définis. D’ici 2030, on prévoit de réduire les émissions de gaz de la ville jusqu’à 63%. Un autre objectif intéressant cité par la maire, Melanie Piana, est de rendre le logement 100% efficace, c’est-à-dire de réduire la consommation d’énergie inutile, les émissions de gaz à effet de serre et la demande en ressources non renouvelables. “Le logement efficace offre des conditions de vie plus durables et nous permet d’économiser une somme assez significative d’argent”, a expliqué Piana.
La ville de Tópaga, en Colombie, est l’une des leaders sud-américaines dans la mise en œuvre des énergies renouvelables. Le maire Alvaro Henry, en collaboration avec le projet Urban LEDS, financé par ONU-Habitat, a mis en place des cellules photovoltaïques – un dispositif composé de matériau semi-conducteur, fondamental dans ce processus de conversion – sur une dizaine de bâtiments publics de la ville pour réduire le coût de l’électricité et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. “L’énergie solaire contribue à la décarbonisation en n’émettant aucun gaz polluant, offrant une amélioration de la qualité de l’air dans son ensemble”, a expliqué le maire.
Lors de la dernière présentation, le maire de Guelph, au Canada, Cam Guthrie, a présenté quelques chiffres et plans futurs pour la ville canadienne. Actuellement, plus d’un quart de toute l’énergie utilisée par la ville provient de sources renouvelables. En conservant davantage d’énergie et en choisissant des sources plus propres, Guelph prévoit de réduire les émissions de carbone et d’utiliser 100% d’énergie renouvelable pour toutes les installations, la flotte et les opérations d’ici 2050. “En plus d’utiliser moins de carburant et d’énergie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, Guelph travaille pour que notre communauté soit prête à supporter et à se remettre des effets du changement climatique”, a déclaré Guthrie.
Visionnez l’événement sur YouTube (en anglais et en espagnol) :